Rachat d’Alstom par General Electric : « Macron n’a pas dit la vérité », dénonce un élu

Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir et président de la commission des Affaires économiques, estime que l’actuel chef de l’État était au courant d’un éventuel rachat bien avant 2014.

French President Emmanuel Macron listens during a meeting with hospital staff as part of a visit to the Rouen hospital, Normandy, on April 5, 2020.
Macron is unveiling today a long-awaited autism plan for a country that is shockingly behind the curve on providing basic education and care for people on the autism spectrum. / AFP PHOTO / POOL / Christophe Ena

En 2014, Arnaud Montebourg est encore ministre de l’Économie lorsqu’il apprend avec surprise que des discussions sont en cours entre Alstom et General Electric. La première vendrait à la seconde sa branche énergie, qui représente 70% de son activité. « Si on écoute les acteurs politiques de l’époque, ils tombent de l’arbre« , se rappelle Olivier Marleix, député LR d’Eur-et-Loir et président de la commission d’enquête parlementaire sur la politique industrielle de l’État.

« La version d’Arnaud Montebourg est sans doute sincère mais l’histoire n’est pas tout à fait celle-là », révèle-t-il sur RTL ce vendredi 20 avril. « La vente a germé fin 2012 et Emmanuel Macron (à l’époque secrétaire général adjoint de l’Élysée, ndlr), selon toute vraisemblance, avait commandé une étude très précise pour 300.000 euros à l’APE (Agence des Participations de l’État, ndlr) sans en informer le ministre de l’Économie, pour tester l’éventualité de cette vente », affirme Olivier Marleix.

Seulement, lors de l’enquête menée par la commission des Affaires économiques, l’actuel chef de l’État a affirmé s’être retrouvé devant un projet totalement ficelé. « Il n’a pas dit la vérité lorsqu’il a été entendu », dénonce le député, qui s’appuie sur un simple fait : « Pourquoi n’a-t-il pas fait mention de l’étude qu’il avait commandée en 2012 ?« . Aujourd’hui, ces conclusions ne vont pas servir « à refaire l’histoire » mais à « sortir de cette opacité« , conclut Olivier Marleix.

 Source : RTL