Le gouvernement achète 17 millions d’euros de grenades lacrymogènes

Le gouvernement vient d’attribuer un marché de plus de 17 millions d’euros de fourniture de grenades et de fusils de lancement. L’avis d’attribution a été publié jeudi 24 mai. Le contrat porte sur 17.544.153 euros de munitions, pour les 4 ans à venir, destiné à fournir la police et la gendarmerie en grenades lacrymogènes et en lanceurs.

Il a été réparti entre deux sociétés françaises, Nobel Sport, pour près de 12 millions d’euros, Aseltex, pour 5,3 millions d’euros, et une société allemande, Rheinmetall, pour 0,4 million d’euros.

 Lien vers l’avis d’attribution : Centrale des marchés

L’appel d’offre avait été passé le 8 août 2017.

Parmi les prestataires, la société Alsetex, à Precigné, dans la Sarthe, remporte 4 lots, pour un montant de 5,3 millions d’euros. Des lots qui comprennent notamment la fourniture de grenades lacrymogènes assourdissantes. Ce terme désigne souvent les GLI F4, des grenades qui contiennent une charge de 25 grammes de TNT. C’est une de ces grenades qui a arraché la main de Maxime Peugeot à Notre-Dame-des-Landes, le mardi 22 mai.

La société Alsetex avait déjà remporté en février 2016 un contrat portant sur la livraison de 5,5 millions d’euros de munitions. Des munitions qui semblent donc avoir été consommées en moins de deux années.

La société, qui emploie plus d’une centaine de personnes, fournit lacrymogènes et grenades explosives pour les marchés français et étranger.
En 2014, une explosion avait coûté la vie à l’une des employées.
Le 17 avril dernier, une manifestation contre les expulsions dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes était organisée devant l’usine.

  • Photo : Cartouche de grenade fabriquée par Rheinmetall (Désarmons-les)