Pesticides : l’UE décide d’interdire des néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles

C’est une bonne nouvelle pour les apiculteurs. Trois néonicotinoïdes considérés comme dangereux pour les abeilles vont être quasi totalement interdits après le vote d’une majorité d’Etats membres.

L’avenir de la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame - des subtances neurotoxiques qui s’attaquent au système nerveux des insectes largement utilisées - était en suspens depuis 2013, après une première évaluation négative de l’Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa).

L’interdiction s’applique désormais à toutes les cultures en plein champ, avec pour seule exception les usages en serre, à condition que graines et plantes ne quittent pas leur abri fermé.
Une majorité qualifiée d’Etats membres (au moins 16 pays sur 28 représentant 65% de la population) a apporté son soutien à la proposition de la Commission lors d’un comité d’experts réuni vendredi 27 avril.

« La Commission avait proposé ces mesures il y a des mois, sur la base de l’avis scientifique de l’Efsa. La santé des abeilles a toujours une importance cruciale pour moi, puisque cela concerne la biodiversité, la production alimentaire et l’environnement », a réagi le commissaire européen à la Santé et la Sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis.

Des restrictions contestées par Bayer et Syngenta

En 2013, l’UE avait déjà imposé des restrictions d’usage pour ces trois substances, contestées en justice par deux géants des pesticides dont les produits sont directement concernés, le suisse Syngenta et l’allemand Bayer.

Le moratoire partiel concernait les cultures qui attirent les abeilles (comme le maïs, le colza oléagineux ou le tournesol) sauf quelques exceptions.

L’UE n’a donc pas attendue l’issue de cette procédure devant le Tribunal de l’UE, toujours en cours.

Il y a quelques jours, 135 députés et sénateurs ont signé la charte du comité de soutien à l’abeille et aux apiculteurs.
Parmi eux, 3 élus bourguignons se sont engagés : Josiane Corneloup, députée de Saône-et-Loire, Rémi Delatte, député de Côte-d’Or et Patrice Perrot, député de la Nièvre.

Source : France Info