Automobiles : le contrôle technique va (encore) changer en 2019

Après une première réforme du contrôle technique plutôt axée sur la sécurité, la lutte contre la pollution est renforcée.

Il y a un mois tout juste, le contrôle technique devenait plus strict, plus fréquent et plus cher. À tel point que la perspective de son entrée en vigueur avait provoqué les mois précédents une ruée dans les centres. Mais les automobilistes ne sont pas au bout de leur peine, car le contrôle technique va encore changer au 1er janvier 2019 pour intégrer de nouveaux contrôles antipollution, rappelle Le Parisien mercredi 20 juin.

Et les professionnels de l’automobile estiment que certains moteurs seront recalés, parfois définitivement.

« Tous les véhicules, notamment les diesels euro 3 (mis en circulation entre 2001 et 2005, ndlr) ne passeront pas les contrôles et ne seront peut-être pas réparables car leur technologie ancienne ne permet pas de respecter les émissions de pollution actuelles », selon un spécialiste du contrôle technique cité par Le Parisien. L’Argus estime de son côté que 15% des véhicules diesel devraient avoir à passer une contre-visite après avoir subi des travaux.

« Ces nouveaux contrôles antipollution vont faire mal, notamment pour les propriétaires de diesel qui ont retiré leur filtre à particules ou pour ceux qui possèdent un modèle de 2007 qui n’a roulé qu’en ville, explique au Parisien le délégué général de 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray. Mais on ne peut quand même pas laisser circuler des voitures qui n’ont pas été entretenues et qui ne respectent pas les normes. »


Les centres de contrôle technique s’attendent à une augmentation de leur activité avant l’application des nouvelles normes. Et nombreux sont les garagistes à proposer aux clients de prendre les devants, avec des éco-révisions ou des décrassage du moteur. « Ces diagnostics permettent de voir où en est le véhicule et de procéder éventuellement à des opérations de décalaminage ou à des réparations, explique le président de l’association des diésélistes de France, Fabrice Godefroy. Mais un propriétaire de diesel qui prend régulièrement la route, ne fait pas trop de ville et a correctement révisé son véhicule ne devrait pas avoir de problème. » Mais pour lui, ces nouvelles normes vont rendre obsolètes les « révisions à l’ancienne ».

« Les constructeurs doivent se mettre à la page et ne peuvent plus proposer une révision des véhicules, au bout de 20.000 kilomètres, où ils se contentent de changer le filtre à huile et le filtre à gasoil », assure-t-il au Parisien.

Source : actu.orange.fr